[note moderne au crayon] 013
N° 17
Bruxelles, 15 septembre 1827
Monsieur,
Au moment de votre départ pour Londres, vous me demandiez s’il y avait quelque objet particulier sur lequel je désirais que vous fixiez votre attention.
Je n’ai pas pensé alors à la nouvelle Université qu’on se propose d’établir à Londres. C’est un objet qui doit vous intéresser naturellement, et vous serez à même de m’en donner des renseignemens à votre retour. Mais j’ai voulu saisir l’occasion d’un courrier, et du paquet officiel qu’on transmet aujourd’hui, de vous dire que vous m’obligerez si vous pouvez me procurer des imprimés qui expliquent ou contiennent le plan
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ou les statuts de cette nouvelle et grande institution. Si je ne me trompe, elle ressemble plutôt à notre Musée de Bruxelles, mais sur une échelle plus grande, qu’à nos Académies proprement dites.
Un second objet sont [sic] les écoles de gymnastique. Je désirerais bien que vous trouviez le moyen de les visiter, surtout celle qui est sous la direction du Sieur C… (je ne me rappelle pas précisément son nom), Belge de nation, et premier auteur de ces établissemens en Angleterre. Un professeur de gymnastique serait bien placé à Bruxelles ; ses exercices
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y seraient goûtées [sic], et se répandraient de là dans toutes nos grandes villes et dans nos établissemens d’éducation au très grand avantage de la jeunesse. Le directeur C. pourrait probablement nous procurer un bon professeur, et voudra, en tout cas, s’entretenir avec vous sur les moyens qui seraient les plus propres à fixer chez nous un art que je consid[ère] comme très utile.
Si donc le temps et l’occasion le permettent, vous m’obligerez de vous occuper de ces deux objets, et à votre retour vous pourrez m’en dire ce que vous avez pu en apprendre.
Je renouvelle mes vœux pour le bon succès de votre voyage et vous prie de recevoir l’expression de toute mon estime,
[signé] D.J. Van Ewyck
[Enveloppe]
Monsieur
Monsieur Quetelet,
Professeur
6 Frithstreet Soho [illisible]