Déménagement et réparation d’instruments

[note de Quetelet au crayon] 7 juillet 1849
Monsieur,
Me trouvant au plus fort de l’embarras de mon déménagement, ce n’est qu’en rentrant hier à 9 ½ du soir que j’ai eu connaissance de votre lettre par laquelle vous me donnez ordre de transférer aujourd’hui la pendule de Molineux [MOLYNEUX] dans un autre local. J’ai fait voir ce matin chez l’horloger qui a déjà travaillé pour l’Observatoire et qui est, du reste, le seul que je connaisse ici ; j’ai regret de vous apprendre qu’il lui est de toute impossibilité de quitter de chez lui aujourd’hui ni demain, à cause des rabillages [sic] qu’ils ont coutume de remettre le dimanche aux gens de la campagne qui viennent exprès rechercher leurs montres ; ce ne sera donc que lundi ou mardi qu’il pourrait s’occuper de cette besogne.
Quoiqu’il en soit, j’ai l’honneur de vous faire remettre ce billet par un de mes ouvriers que je charge d’examiner

ce qu’il y aura à faire et de m’en rendre compte ; veuillez avoir la bonté de le lui indiquer, afin que nous puissions préparer ce qui sera nécessaire.
Soyez assez bon, Monsieur, pour m’excuser de ne pas aller moi-même à l’Observatoire ; il m’est littéralement impossible de quitter un instant les ouvriers qui procèdent encore à quelques travaux d’installation dont personne autre que moi ne peut leur indiquer tous les détails. C’est cette même cause qui m’a tenu éloigné de l’Observatoire depuis quelques semaines et elle est, en ce moment, à son apogée.
Je me suis occupé de la lunette qui a nécessité une grande réparation ; une partie des pièces sera envoyée prochainement à l’Observatoire, le serrurier me faisant attendre pour les autres qu’il me promet de jour en jour.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur, votre très humble et obéissant serviteur.
[signé] A. Beaulieu
Ce 7 juillet 1849

[enveloppe]