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[ceci est la minute de la réponse de Quetelet à la lettre du ministre de l'Intérieur du 16 novembre 1849
Bruxelles, le 17 nov. 1849
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre du 16 du courant, n° 68, 5e division, vous me faites l’honneur de me demander s’il est indispensable de maintenir titulairement les emplois de MM. BEAUFORT et BEAULIEU, et s’il ne serait pas possible de donner à M. BEAUFORT une indemnité, au lieu d’un traitement proprement dit.
[Les paragraphes suivants, transcrits en italique, ont été biffés]
Ce n’est qu’après le plus mûr examen et en cherchant les moyens de concilier des besoins de la science [surchargeant : « du service »] avec les exigences d’une stricte économie que j’ai eu l’honneur de proposer, il y a plusieurs années, l’organisation de l’Observatoire telle qu’elle a été admise par l’arrêté royal du 20 7bre 1846.
L’expérience m’a fait voir, depuis, les avantages de cette combinaison. Ce n’est du reste que par le zèle le plus assidu de mes aides que j’ai pu faire face aux nombreux travaux d’astronomie, de physique du globe et de météorologie qui tous doivent marcher de front. La lacune qui vient d’avoir lieu dans la série d’observations par l’absence prolongée d’un aide est à peu près irréparable. Il serait donc absolument néfaste de réduire le personnel. Quant à la question de savoir s’il convient de substituer une indemnité à un traitement…
En ce qui concerne la dernière question,
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j’avoue que je n’y vois pas grand inconvénient, pour le moment en ce qui concerne puisque M. BEAUFORT lui-même a déclaré qu’il n’acceptait qu’en attendant qu’il put être employé ailleurs.
Mais cette déclaration de M. BEAUFORT ne montre qu’avec plus d’évidence toute l’infériorité de la place d’aide à l’Observatoire tout l’inconvénient qu’il y aurait à admettre la première proposition ; elle apprend en effet que les jeunes gens au sortir des études n’acceptent la place d’aide à l’Observatoire qu’en attendant mieux. Ajoutés à la médiocrité du traitement, l’instabilité de la place, c’est me mettre dans la plus absolue impossibilité d’agir.
Les aides, dans les observatoires jouissant de quelque renom, sont considérés tout autrement. Deux des aides de l’Observatoire de Paris sont membres de l’Institut et généralement partout ils occupent un rang dans la science. Comment me serait-il possible aurais-je des chances de rivaliser avec les autres pays pour la valeur des observations avec les observatoires étrangers si je ne puis compter que sur des secours d’aides qui ne sont qu’adjoints temporaires avec des indemnités qui me quitteront avant même d’être au courant de mes travaux. Avec la position inférieure et incertaine qu’on ferait aux aides. Dans un pareil état de choses, l’Observatoire serait doit rester condamné à une infériorité et à une impuissance inévitables.
Je pense donc, Mr le Ministre, que l’acceptation de la proposition que vous avez bien voulu me soumettre sur laquelle vous avez bien voulu demander mon avis serait, en thèse générale, des plus préjudiciables à la science, bien que je l’adopte pour le cas particulier relatif à M. BEAUFORT, à qui je viens d’écrire en conséquence de vos instructions.
Agréez &a…