Comptes de l’Observatoire, placement du théodolite et des collimateurs

n° 4 et n° 5
11 avril 1855
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser quatre nouveaux comptes à charge de l’Observatoire sur l’exercice 1854, savoir :
1° pour l’établissement du gaz fr. 278.89
2 au Sr GAUQUIER, tapissier 139.21
3 au Sr DE KEYN, menuisier 86.24
4 au Sr TARDIF, papetier 197.00
fr. 701.34
Le dernier compte comprend ce qui est dû pour 1853 et 1854 : par une négligence très grande du fournisseur, le compte de 1853 ne m’a été remis que quand les comptes de cet exercice étaient clos ; je me suis vu alors dans la nécessité de faire porter le tout sur l’exercice 1854.
Je saisis cette occasion pour vous faire connaître, M. le Ministre, que le théodolite ou cercle vertical pour lequel la Chambre avait donné un crédit extraordinaire de 3 000 francs vient d’arriver. Cet instrument est très beau, et me semble dans les meilleures conditions. J’ai profité de la latitude que me donnait votre lettre du 19 mai 1854 n° 1627/7386, 5e division, pour faire apporter à l’instrument des améliorations notables : l’artiste lui-même a cru devoir y joindre des niveaux de réserve et des oculaires avec fils illuminés. Le compte s’élève en totalité, avec l’emballage, à 4 577 francs ; j’ai l’honneur de vous le transmettre ci-joint, M. le Ministre, en vous priant de vouloir bien le faire acquitter.

L’artiste se propose de venir lui-même placer ses instruments. Je conserve toujours à sa disposition la première ordonnance de paiement pour les collimateurs.
Il est un objet important et très pressant en même temps sur lequel je me permets d’appeler votre attention, M. le Ministre. J’ai eu l’honneur de vous écrire récemment pour vous prier de demander au Ministre des Travaux publics de faire construire le plut tôt possible les piliers qui doivent porter les collimateurs et le nouveau cercle. L’artiste vient tout exprès de Munich pour opérer leur placement, et il serait fort à regretter qu’il fît un voyage inutile.
Agréez, Mr le Ministre, &a

[NB. La lettre ci-dessous a été entièrement biffée et son papier utilisé par Quetelet pour écrire la minute de sa lettre]
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous remettre ci-joint l’état de mon compte de l’année 1854 se montant à 131fr 95c. Je prends la liberté, Monsieur, de vous rappeler que je n’ai pas encore reçu le montant de celui de 1853 (130 francs).
Veuillez, Monsieur, agréer mes salutations empressées.
[signé] Eug. Tardif
[NB. Ci-dessous, copie par Quetelet du compte Ertel]
Compte de MM. ERTEL
L’Observatoire de Bruxelles
1 cercle vertical 4 300 francs
1 oculaire droit avec des fils illuminés 50
2 niveaux de réserve 77
l’emballage 150
4 577 francs
Munich, le 25 mars 1855
(ERTEL et fils)