Budget de l’Observatoire pour 1844, traitement des aides

Confidentielle

N° 8759 de Dépt 15me Série
Ministère de l'Intérieur
6e Division
N° 2176
N.B. On est prié de rappeler, dans la réponse, le chiffre de la Division, ainsi que le N° d’enregistrement

À Monsieur Quetelet, Directeur de l’Observatoire royal de Bruxelles.

Bruxelles, le 5 avril 1844

Monsieur le Directeur,

Avant d’arrêter le budget de l’Observatoire pour l’exercice courant, je crois devoir vous communiquer quelques observations au sujet des augmentations que vous sollicitez en faveur de vos aides.

Je reconnais volontiers que le traitement de ces employés n’est pas en rapport avec le zèle qu’ils mettent à l’exécution des travaux dont ils sont chargés. Mais la question ne me parait pas devoir être examinée sous ce point de vue absolu. Il est à remarquer que trois de ces aides exercent, en dehors de l’Observatoire, des fonctions ou une industrie qui qui doivent absorber une partie notable de leur tems.

Ainsi, Monsieur MAILLY est répétiteur à l’Ecole Militaire et secrétaire provisoire au Musée de l’Industrie, et il touche, de ce chef, des traitemens qui s’élèvent à 3 400 francs.

Monsieur LIAGRE continue à figurer sur le cadre d’activité de l’armée. Du reste cet officier n’est attaché que provisoirement à l’Observatoire et il y jouit non d’un traitement mais d’une indemnité.

Monsieur BEAULIEU, de son coté, exerce encore son industrie de mécanicien.

Il n’y a donc que Monsr BOUVY qui consacre tout son tems à l’établissement et qui, par suite, me semble avoir droit à une augmentation.

Le cumul permis aux autres aides est une faveur qui rend leur position assez avantageuse.

Le Ministre de l’Intérieur,
[signé] Nothomb