Remarques sur les paratonnerres à établir sur l’entrepôt d’Anvers

2 Annexes
À Monsieur le Ministre des Finances, &a
Bruxelles, le 26 octobre 1853
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre du 5 de ce mois (N° 6050, Administration des Contributions), vous avez bien voulu me communiquer un rapport de M. l’ingénieur en chef GUIOTH sur les paratonnerres à établir sur l’entrepôt général d’Anvers, et me demander mon opinion sur l’utilité & mesures proposées comme aussi sur le montant des frais et le renouvellement des paratonnerres.
Pour ce qui concerne les paratonnerres mêmes, je précise que les propositions sont faites les constructions proposées me semblent conçues dans des conditions scientifiques favorables ; je ne puis que les approuver. Il y aurait peut-être à examiner si l’on ne pourrait pas en réduire un peu le nombre en leur donnant plus de hauteur. Le rapport sur les paratonnerres fait à l’Institut de France, porte que les tiges peuvent avoir moyennement de 7 à 9 mètres de hauteur ; et comme elles protègent un espace plus que double, deux paratonnerres rendus solidaires, comme l’indique le devis, suffiraient pour protéger 36 mètres
au lieu de 28, sans une dépense beaucoup plus élevée. La connaissance des lieux peut, seule apprendre, si, sur un développement un peu grand, il y aurait moyen d’opérer une réduction dans le nombre des paratonnerres.
J’en dirai autant pour le nombre des puits destinés à donner un écoulement au fluide électrique. Il pourrait se présenter telle combinaison où un seul puits serait suffisant pour tous les paratonnerres à établir, surtout si l’on rend ces paratonnerres solidaires entre eux comme l’indique également l’instruction française.
Ce sont des remarques qui n’auront probablement pas échappé à MM. les ingénieurs.
Pour ce qui concerne le second point, la dépense d’entretien et de renouvellement des paratonnerres me semble devoir se réduire à peu de chose, car toutes les constructions projetées sont dans les conditions les plus favorables pour résister à l’action du temps.
Je ne vois guère que les peintures à l’huile qui devront être renouvelées de loin en loin ; et les frais d’entretien seront peu élevés.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’assurance de mes sentiments respectueux.

Datum: 
woensdag, 26 oktober, 1853 - 00:00
Geschreven door: 
A. Quetelet
Gericht aan: 
Charles Liedts, ministre des Finances
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