Prêt d’un chronomètre

[À] Monsieur Quetelet, directeur de l'Observatoire royal de Bruxelles

Monsieur le Directeur,

Je m'empresse de reconnaître toute la justesse de l'observation que vous avez l'obligeance de me faire : un chronomètre non réglé n'est d'aucune utilité ; aussi mon intention est-elle bien, si le Ministre de l'Intérieur consent à me confier cet instrument, de vous demander l'autorisation d'en régler la marche à l'Observatoire.

Je n'ignore point le prix élevé d'un bon chronomètre ; mais je ne pense pas que le gouvernement doive en faire l'acquisition : s'il ne s'en trouvait point de disponible à l'Observatoire, il y en aurait probablement un soit au Musée de l'industrie, soit au Dépôt de la Marine.

Agréez, je vous prie, Monsieur le Directeur, la nouvelle assurance de mes sentiments les plus distingués.

[signé] Jules Tarlier Dr.
Rue Saint-Lazare, 43 primo, faub. de Cologne

Bruxelles, 17 juillet 1850