Envoi du rapport sur l'état et les travaux de l'Observatoire

Bruxelles, le 25 janvier 1853
Monsieur le Ministre,
J'ai l'honneur de vous envoyer mon rapport sur l'état et les travaux de l'Observatoire en 1852, conformément à votre lettre du 18 de ce mois.

Il serait à désirer que ce rapport pût être rendu public, comme les précédents, par la voie du Moniteur. Je me suis attaché à en écarter ce qui est purement administratif, c'est pour ce motif que je me suis abstenu de parler des aides. Je dois cependant rendre justice aux services que MM. MAILLY et BOUVY ont continué à me rendre. La place d'un des aides observateurs est restée ouverte, parce que je n'ai pas trouvé l'occasion d'y pourvoir convenablement jusqu'à ce jour.

Je crois devoir faire observer encore que la place d'aide à l'Observatoire est trop peu rétribuée pour avoir la chance de rencontrer des hommes capables d'en remplir les fonctions. Notre établissement, sous ce rapport, est dans un état d'infériorité marquée comparativement aux autres observatoires.
Il en résulte que je ne puis point exiger de mes aides l'emploi de tout leur temps : une pareille exigence me priverait immédiatement des services de ceux qui me sont attachés depuis plus de quinze ans et qui reçoivent l'un 1 400 et, l'autre, 1 600 francs. Ces fonctions qui exigent de rudes travaux et de grandes connaissances sont bien rétribuées chez nos voisins et ouvrent, en France, le chemin à l'Institut.

Si, comme je l'espère, mon rapport est livré à l'impression, il me serait agréable d'en recevoir les épreuves. J'aurai bientôt l'honneur, M. le Ministre, de vous transmettre les listes des instruments et des livres nouvellement acquis à l'Observatoire.

Permettez-moi de vous offrir pour votre bibliothèque particulière, un exemplaire

de mon ouvrage sur le climat de la Belgique dont la publication, j'espère, pourra être terminée dans le courant de cette année.

J'y joins quelques autres opuscules et un travail de mon fils dont les services m'ont été souvent utiles.
Agréez &a