Octroi de fonds d’aide aux ouvriers et employés subalternes

Ministère de l'Intérieur
7e Division
N° 7861 B
N.B. Rappeler dans la réponse la date et le numéro de la dépêche, ainsi que l'indication de la division
1 Annexe

[note de Quetelet] Répondu le 8 mars en signalant la concierge comme ayant droit à un supplément
À Monsieur le Directeur de l'Observatoire Royal de Bruxelles
Bruxelles, le 7 mars 1855
Monsieur le Directeur,
Le Moniteur du 5 de ce mois, promulgue la loi votée récemment par le pouvoir législatif, et allouant un crédit de Frs 400 000 pour venir en aide aux employés subalternes ainsi qu'aux ouvriers journaliers salariés par le Trésor, et dont le traitement ou le salaire n'excède pas Frs 1 000 par an.
Un arrêté royal de même date, répartit ce crédit entre les Départements Ministériels, jusqu'à concurrence de Frs 350 000 en faveur des employés, et de Frs 50 000 en faveur des ouvriers.
La part du Département de l'Intérieur comprend :
1° Pour les employés Frs 21 870
2° Pour les ouvriers 1 100
Total 22 970

Désirant procéder, sans le moindre retard, à la répartition de cette somme, j'ai l'honneur de vous adresser l'état ci-joint, avec prière d'y indiquer les renseignements demandés par les huit premières colonnes.
Il y aura lieu de mentionner dans la colonne d'observations, les divers bénéfices ou avantages dont jouissent les intéressés, tels que logement, chauffage, éclairage ou traitements supplémentaires, qu'ils soient payés par l'Etat, la province ou la commune.
Le bénéfice de cette loi ne pouvant s'étendre aux célibataires que pour autant qu'ils aient charge de famille, je désire que sans scruter la position privée de cette catégorie d'employés, vous indiquiez également dans la colonne d'observations, quels que sont les points d'appréciation qui vous portent à les comprendre dans la distribution des secours à accorder.
Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien m'adresser ces renseignements, dans un délai de trois jours, après la réception de la présente circulaire, pour que la liquidation de ces fonds puisse avoir lieu immédiatement.
Le Ministre de l'Intérieur,
[signé] F. Piercot