Absence pour mal de dents

Monsieur Quetelet,
Le mal de dents, dont je souffre depuis lundi dernier, a passé depuis jeudi à l'état d'espèce de scrofule dentaire ; les dents sont devenues tellement sensibles qu'il m'est impossible de prendre le moindre aliment solide.
Je suis heureux d'éprouver aujourd'hui une amélioration ; mais le mal n'en devient que plus visible et c'est la tête maintenant qui prend des proportions plus fortes. Le dentiste m'assure que c'est la fin du mal s'annonçant sous les apparences de fluxion ; ce dernier état ne m'empêchera pas je pense de sortir et aussitôt je me rendrai à l'Observatoire ; chose que j'eus pu faire déjà si ce n'eut été la prescription de m'abstenir de tout changement brusque de température ou des courants d'air froid.

J'espère bien, Monsieur, que dans un jour ou deux, je pourrai me rendre à la besogne. En attendant, je reste, Monsieur,
Votre tout dévoué serviteur.
[signé] L. Blanpain
Saint Josse-ten-Noode ce 18 9bre 1855

Date: 
Sunday, 18 November, 1855 - 00:00
Written by: 
Léopold Blanpain, aide-mécanicien
Addressed to: 
A. Quetelet
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