Rapport sur le devis de l'architecte du 22 octobre 1832

[Paraphe illisible au crayon, coin supérieur gauche]

Observatoire de Bruxelles
Travaux à y exécuter

[note en marge] Représenter au collège 6 9bre 1832 [paraphe]

[note en marge] Séance du 14 9bre 1832 = Le devis de Mr l'Architecte pour le budget de 1833

Rapport

M'étant rendu à l'Observatoire pour reconnaître les travaux qui restaient à ÿ exécuter et qui sont rappellés [sic] dans le devis présenté au collège le 22 octobre 1832, il m'a été facile de juger que non seulement ils étaient nécessaires mais qu'ils faisaient tellement partie intégrante de l'observatoire que l'on ne pourrait s'en servir, s'ils n'étaient terminés. Je ne puis même concevoir par quelle erreur ces travaux ont été oubliés dans le plan et devis général de cet établissement.

La grande lunette méridienne et le cercle mural devant être placés dans le courant de ce mois par l'artiste qui les a construits et qui se rend à cet effet à Bruxelles, il devenait de la plus urgente nécessité que les travaux préparatoires fussent achevés.

Mr QUETELET craignant que le retard, que pouvait éprouver l'approbation du devis, ne rende impossible le placement de ces instruments; et persuadé d'ailleurs que ces travaux seraient approuvés soit par le gouvernement soit par le collège dès qu'ils en auraient reconnus la nécessité ; il engagea l'entrepreneur à les commencer de suite.

Ces travaux étaient donc assez avancés lorsque je me suis rendu à l'Observatoire ; et seront probablement terminés dans très peu de jours. Quoique devant servir à supporter des instruments astronomiques, ils n'en font, selon moi, pas moins partie du bâtiment de l'observatoire et j'estime en conséquence qu'ils doivent être à charge de la ville.

Le devis présenté par Mr l'Architecte ne //

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[/] ne comprend que ce qui avait été oublié dans le devis général pour cette partie du bâtiment. Mais il y a bien d'autres oublis et fautes impardonnables commises dans le plan de l'observatoire que l'on sera obligé de réparer ; et dont je crois qu'il serait bon que le collège se fasse donner un apperçu [sic] par son architecte, pour connaître approximativement la somme que ces travaux devront coûter.

Je me bornerai à signaler seulement ici quelques-unes de ces fautes qu'il serait bon de faire réparer de suite pouvant l'être actuellement à moindre frais que lorsque l'observatoire sera entièrement occupé.

1° Dans toute la partie du bâtiment destinée au dépôt des instruments, à la bibliothèque, aux classes à la salle d'études et de conférence &a &a, il n'existe pas de cheminées et l'on est obligé de passer les tuÿaux des poêles par les croissées [sic], ce qui dégrade le bâtiment.

2° Il n'existe point de lieux d'aisance ; cependant cet établissement doit recevoir beaucoup d'élèves et il ne conviendrait pas qu'ils fussent obligés de se rendre dans l'appartement du Directeur.

3° Il n'ÿ a point d'égouts et l'on est obligé de porter à bras d'hommes l'eau que les pluies introduisent dans les souterrains par leurs entrées qui se trouvent de beaucoup en dessous du sol et ne sont pas préservés de la pluie.

4° Les tourelles ont été construites comme si l'on avait ignoré leur usage. Dans le plan et le devis général leur toiture est en bois et supposée fixe. Elle doit être en métal et mobile et la difficulté de leur construction est telle, qu'elle ne peut être confiée à un mécanicien habile guidé d'un astronome. L'une de ces tourelle devra être démolie et [/]

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[/] et reconstruite, celle existante ne pouvant ni contenir ni supporter l'instrument qui lui est destiné.

Tous ces objets sont de nécessité majeure et Mr l'architecte devrait être chargé d'en présenter le devis.

Il existe encore une foule d'autres petits travaux qui devront être exécutés par la suite et qui sont également oubliés dans le devis primitif. Mais comme ils sont moins urgents et qu'ils appartiennent à l'extérieur du bâtiment ils peuvent être ajournés.

Le 6 novembre 1832

[signé] G. Marcq