Détachement d’officiers du génie à l’Observatoire

Bruxelles, le 3 mars 1840

J’ai l’honneur de vous envoyer la minute de la dépêche de Mr le Ministre de la Guerre concernant M.M. LIAGRE et CARETTE dont vous avez demandé l’adjonction temporaire à l’Observatoire.

D’après cette dépêche, vous pouvez, me semble-t-il, Monsieur, vous adresser directement au Ministère de la Guerre pour obtenir la coopération officieuse de M.M. LIAGRE et MARNEFFE et de tel autre officier du Génie en garnison qui vous paraîtrait pouvoir vous être utile.

Veuillez recevoir, Monsieur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.

Votre très humble serviteur,

[signé] H. CAROLUS

[P.S.] Veuillez avoir la bonté de me renvoyer la dépêche de Mr le Ministre

Cabinet
Litt. C
Bruxelles, le 28 février 1840

À Monsieur le Ministre de l’Intérieur &a, Bruxelles

Monsieur le Ministre,

Par votre dépêche du 13 de ce mois, N° 22812, 2e Division, vous m’avez fait l’honneur de m’envoyer copie d’une lettre par laquelle Mr le Directeur de l’Observatoire témoigne le désir de voir adjoindre temporairement à cet établissement les sous-lieutenants du génie CARETTE et LIAGRE.

Il m’eut été agréable, Monsieur le Ministre, de pouvoir accéder entièrement à ce désir ; mais, quant au premier de ces officiers, qui se trouve en résidence à Gand, comme adjoint à la 1ère div[ision] des fortifications, les convenances du service s’opposent à ce qu’il soit distrait de ses fonctions.

Le sous-lieutenant LIAGRE a la même position que Mr CARETTE, mais se trouve en résidence à Bruxelles. Rien ne s’opposerait donc à ce qu’il consacrât une partie de ses loisirs aux travaux de l’Observatoire ; mais sa coopération ne pourrait être qu’officieuse et telle qu’il ne pourrait pas s’en prévaloir pour négliger ses fonctions d’officier du génie.

Si un tel arrangement pouvait convenir à Mr QUETELET, il est très vraisemblable que d’autres officiers du génie en garnison à Bruxelles s’empresseraient, s’il leur en faisait la demande, de coopérer de la même manière à ses travaux.

Le Ministre de la Guerre,

[paraphe pro forma du copiste] [WILLMAR]