Démission et remplacement d’Edouard Sacré, aide-mécanicien

Bruxelles, le 29 septembre 1841

Monsieur le Ministre,

Par votre arrêté du 31 mai dernier, que vous m’avez fait l’honneur de me transmettre avec votre lettre du même jour, vous avez bien voulu, sur ma proposition, nommer le sieur Ed. SACRÉ aux fonctions d’aide-mécanicien de l’Observatoire.

J’avais lieu d’espérer alors que le jeune mécanicien aurait justifié pleinement le choix que vous aviez bien voulu faire et qu’il aurait répondu aux espérances que j’avais fondées sur lui. Je regrette, Mr le Ministre, de devoir porter à votre connaissance qu’il n’en a point été ainsi, ni sous le rapport du zèle ni sous celui de l’aptitude.

Je suis donc vu forcé, après de nombreuses représentations à ce sujet, de prévenir le Sr SACRÉ que mon dessein était de vous écrire, Mr le Ministre, pour proposer son remplacement, en lui laissant toutefois la faculté de présenter lui-même sa démission, pour des motifs de délicatesse que vous apprécierez facilement, dans un instant. En même temps, je m’occupais du soin de lui chercher un remplaçant pour que le service si pénible de l’Observatoire ne souffrît aucune demeurât point en souffrance.

Le sieur SACRÉ m’ayant prévenu écrit qu’il vous avait fait parvenir sa démission, je viens vous proposer, M. le Ministre, de vouloir bien nommer à sa place le Sr Arsène BEAULIEU, jeune mécanicien, sur la conduite et l’aptitude duquel on m’a donné les meilleurs renseignemens. Il est frère de deux officiers supérieurs du Génie, lui-même était attaché au corps des Mines et c’est par goût qu’il s’est livré aux arts de précision.

Les instrumens de géodésie qu’il a exposés cette année le placent sans contredit à la tête de tous nos mécaniciens qui s’occupent des instrumens mathématiques et physiques.

La maladie d’un de mes aides et les travaux de jour et de nuit qui m’imposent que je dois ajouter par là à mes autres occupations me portent à vous prier, M. le Ministre, de vouloir bien différer le moins possible la nomination du Sr BEAULIEU, me trouvant moi-même forcé de faire, outre mes travaux [suit un mot incomplet et illisible, également biffé] si vous croyez devoir l’approuver [sic]

Datum: 
woensdag, 29 september, 1841 - 00:00
Geschreven door: 
A. Quetelet
Gericht aan: 
Jean-Baptiste Nothomb, ministre de l'Intérieur
Image: 

Tags: