Instruments, travaux à l’Observatoire

[note moderne au crayon] 004

24 janvier 18[3]0

À Monsieur Van Ewyck &a

Monsieur,

Je viens de recevoir seulement des mains du copiste les notes du voyage d’Allemagne, que j’ai l’honneur de vous adresser. Je viens de terminer aussi des calculs relatifs aux observations magnétiques que j’ai recueillies sur différents points remarquables. Le voyage d’Italie donnera sans doute lieu à d’autres observations de même espèce.

J’attendrai la réponse de M. MOLL concernant la pendule faite à Amsterdam ; je ne pense pas non plus que si l’on peut avoir cet instrument également parfait chez nous et à meilleur compte, qu’on doive s’adresser à l’étranger. En fesant [sic] la proposition de demander une pendule à un artiste très connu, j’avais en vue de mettre de notre côté les chances d’avoir un bon instrument ; car il serait malheureux de travailler avec des instrumens aussi parfaits que ceux que je vais avoir en me servant d’une pendule défectueuse.

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Je me suis probablement mal expliqué dans ma lettre précédente relative à l’Observatoire. Je ne puis certainement pas rester indifférent à ce qui se fait dans cet établissement. J’ai déjà adressé à plusieurs reprises mes observations à la Régence, mais je ne vois rien faire de ce que j’ai demandé… Mes observations tombent comme si je n’en avais pas faites [sic], on ne me répond même pas et l’architecte va toujours en avant. Que puis-je faire dans cet état de choses. J’ai conservé toutes mes réclamations et je suis à même de prouver que j’ai demandé à différentes reprises le redressement de ce qui est défectueux. Je sais trop que tout ce qui se fait actuellement appartient déjà à l’histoire de l’Observatoire et je tiens trop à ce que je me dois à moi-même et à mes fonctions pour négliger ce qui peut rendre meilleur l’établissement que le gouvernement m’a confié.

Je regrette, Monsieur, d’être si souvent dans le cas de vous parler d’un sujet qui me cause bien des inquiétudes ; il est bien difficile de ne pas sentir quelquefois des accès de découragement et de ne pas en laisser transpirer quelque chose dans mes lettres.