D’après les conseils que vous avez bien voulu me donner avant votre départ pour Londres, je n’ai pas employé mon temps à me lamenter sur le peu de succès que j’obtiens dans ma carrière : j’ai même adopté des vues très philosophiques à cet égard : je me suis mis de côté afin de ne gêner personne, j’ai même laissé reposer les mathématiques qui commençaient à me creuser les joues et à me jaunir le teint, et comme je croyais que la distraction me devenait assez nécessaire, j’avais mis de réserve quelques écus pour faire le voyage de Londres.
J’écris à Votre Excellence du fond d’une retraite paisible que j’ai su me procurer au milieu du tourbillon de Paris. Cet asile me devenait nécessaire pour utiliser le peu d’instans que j’ai à passer ici.