D’après les conseils que vous avez bien voulu me donner avant votre départ pour Londres, je n’ai pas employé mon temps à me lamenter sur le peu de succès que j’obtiens dans ma carrière : j’ai même adopté des vues très philosophiques à cet égard : je me suis mis de côté afin de ne gêner personne, j’ai même laissé reposer les mathématiques qui commençaient à me creuser les joues et à me jaunir le teint, et comme je croyais que la distraction me devenait assez nécessaire, j’avais mis de réserve quelques écus pour faire le voyage de Londres.
Monsieur, j’ai tardé jusqu’à présent de répondre à l’aimable lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, parce que je désirais pouvoir vous annoncer en même tems que j’avais reçu la valeur de mon mandat et que j’avais remboursé les 400 francs que je devais à Mr FALCK. Ces petites affaires sont terminées maintenant et il ne me reste plus qu’à vous remercier pour les sentiments de bienveillance que vous avez bien voulu me témoigner et dont vous m’avez déjà donné des preuves bien honorables.